Almodovar Connection : Part 1

Publié le par Sélène

Entre Paris et Dijon
Nathan

nathan.jpgSi on revient s'immoler avec quelque verres de whisky, quelques notes dans l'écouteur. Hell is around me, j'ai mal au crane et l'estomac en vrac. C'est pas bon, ça commence mal. Café, clé, porte, courrier, factures, voisine -J'ai bien envie de foutre un coup de pied dans son tekel. Je dois prendre le train pour perpette les oies, pondre une chronique sur un festival de musique de chorale de petits mioches à la croix en bois d'arbre. J'en ai profité pour contacter Paulo, mon ami taggueur, vous vous souvenez ? -Il est en manche un peu partout. Me renseigner ce qu'il y avait dans la région d'intéressant. Il est temps d'activer un peu le réseau si je veux mettre la main sur l'inconnue aux bras d'argents. Ma noyée aux bras de mers.
Arrivée dans l'après midi, j'écoute avec une certaine lassitude les chères têtes blondes pousser le grégorien aux orties. Quelques notes prises à la va vite, compilation, mail au magazine. C'est bouclé, j'ai une adresse sur un bout de papelard. C'est à l'extérieur de la ville, une zone industrielle au bord du fleuve, en partie désaffectée. Une adresse et une heure.
22 heures. L'heure la nuit l'été presque une femme qu'il faut savoir aborder. Je connais ces endroits, je connais ces gens, ces matières vinyles et ces étales de chaires mises en abîme. L'esthétique du sensuel au glam, de la poudre d'escampette à la violence à l'état pur. Je pénètre le hangar par une porte coulissante. L'atmosphère m'arrache à ma léthargie, des pulsions sonores ricochent sur mon visage, des embruns et des empreintes d'éther alcoolisé. La poudre virevolte, et l'air est au laisser aller total. Le hangar est cloisonné de tôles, sauf sur le coté oriental tourné vers la zone portuaire. Une grande baie opaque laisse deviner des formes de cargos et de grues industrielles. Il fait rue noire, il fait noir. J'ai l'impression de revenir quelques années en arrière. Les coulisses, toujours repérer les coulisses dans ce genre de soirée. Ici, elles sont en hauteur : un étage constitué de passerelles métalliques suspendues par des chaînes. S'y bousculent quelques couples avides de langue et de sexe. Un promontoire improvisé au centre de la foule hisse les djs en grands prêtres de cette messe un poil décadente. L'air chargé d'états secondaires colle à ma peau. J'ai la perception d'une présence particulière dans la foule, noyée sous les spots violacés, rouges-violacés. La bête me guette ? L'alcool, c'est par là. Direction le bar. Quelques poignées de main, quelques empoignades et viriles embrassades effectuées, j'en profite pour prendre des infos sur la vie de cet autre monde. De cette masse alternative qui se croit immortelle, non, en fait qui s'en contrefout. Et puis, on ne sait jamais tant que je suis là...
« Tu connais pas une Sylvia ? Non je te parle pas d'une marque de vodka. A quoi elle ressemble ? J'en sais foutre rien. Non, je pense pas que ça soit une puta. Ok, ok, on trinque !
- Oh Paulo, t'es là ? Bien ou bien ?
»
Code de dialogue urbain très en vogue assorti d'une acrobatie manuelle du meilleur goût.
« Wesh bien bro.
- Alors tu t'en sors ?
- Ecoute ouais là, on vient de finir la maquette. Il veut lancer un mag dédié aux graffs en tout genre.
- Dis-moi, tu connais pas une Sylvia ?
- Non, j'crois pas, on boit ?
»
Voilà, quel sera mon leitmotiv pour la soirée "Non, on boit ?". Ok, ça changera pas trop. Je continue quand même à questionner à droite gauche,
à saluer à tours de bras et à engloutir mon cerveau dans la mélasse. Je sens mon manque, je sens les billets au fond de ma poche. Pourvu que ça ne soit pas moi, pourvu que mes hallucinations ne me reprennent pas. Il y a trop de monde... J'abandonne toutes ces ombres jetables, amies d'une soirée, toutes ces questions, et je cherche à me poser à l'écart.
Dans un coin, un canapé démembré au tissu velours rouge déchiré. Je m'assois en évitant les ressorts rouillés. En face, des projections vidéos défilent. Mix live vidéo délirant, des formes  hallucinogènes se mêlent s'entrechoquent et s'incrustent dans la rétine. Le temps passe, je somnole bouteille soigneusement posée au sol à coté. Quand je me refixe sur l'écran, les extraits d'un film défilent. Je reconnais ! c'est Almo, mon pote. Une secousse sur le canapé, quelqu'un vient briser mes retrouvailles avec Pedro. Merde. C'est une nana, bien fichue, rousse en plus. Merde, elle a l'air en manque. Je me rabats sur le whisky. Merde, elle m'adresse la parole.
« Putain quelle merde !
- Ouais hein, jamais ce qu'on veut.
- Je suppose que toi non plus t'as rien ? J'hallucine c'est quoi cette soirée de merde ?
- Te pleins pas trop, ya un bon film, ... sans dialogue ... super.
»
Je lui propose un verre, en bon complice d'échoués de soirée.
« T'es sûre que ca te suffira ?
- C'est bon, remplis-le, j'ai besoin de me calmer.
»
Ca transpire les yeux ouverts, elle n'arrive pas à trouver ce qu'elle veut. Et s'il s'agissait seulement de came... Je passe suffisamment mon temps à chercher pour le savoir...
« S'pas de la dose dont je te parlais... Hero ? Coco ? Tu tournes à quoi vu comment t'es montée ? »


Part 2


Publié dans [Nathan]

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B
lalala......il fait beau hein ???(oui il pleut, et alors ???)
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A
Euh ben en tout cas je file lire la suite moi !     
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S
Tu m'excuseras de ne pas avoir MSN accessible tout le temps et de répondre aux lieux où tu m'adresses la parole.Je t'invite à m'expliquer les choses au clair par mail.
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A
"Si tu veux répondre à ça, tu peux le faire par msn. Je doute que cela intéresse réellement les Comètes que de lire nos règlements de compte ici."Je me répète, je sais, mais j'ai besoin de mettre quelques petites choses bien au clair entre toi et moi. (vive l'ambiance)
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S
Décidément tu es hors course..Je ne remets pas en cause toutes tes remarques, ni sur la ponctuation si sur la rétro publication perturbante...Mais la façon dont tu les prodigues en double et via MSN et via le site publique. Il y a des façons de faire. J'ai aussi la responsabilité d'activités un peu plus amples que celles-ci, et je ne me permets pas ce genre de comportement. Qui ne laisse pas de place au dialogue d'entrée de jeu.De plus je n'envisage pas une collaboration sous forme de coup de gueule. Ou de "sécheresse". Là où il suffit de préciser les choses mal faites. On a pas la même conception, je n'ai pas à te subir.Et restons-en là, on ne tombera pas d'accord sur la façon de manager un projet, je pense. maintenant, cette discussion ne m'intéresse plus.
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