Sous mes yeux, entre mes mains [...]

Publié le par Bételgeuse

Dijon

Sylvia


Le serpent qui s'enroule autour de ma gorge. Les écailles qui éclatent sous mes dents ; le sang chaud qui coule sur mon menton. Le corps du reptile retombe, lourd. Roule contre l'arbre doré au fruit du savoir. Un papillon bleu et or volète un peu ; il se pose sur mes lèvres, et en un battement d'ailes aspire le poison ruisselant.


La porte claque ; j'allume une clope. Le ciel est gris et calme, il a déjà trop pleuré. Je fourre la main dans ma veste, les billets se froissent un peu sous mes doigts. Mes pas font trembler la surface des flaques ; il est midi, et les rues sont vides.


Le sang chaud dans ma gorge, qui se tord dans mon ventre. Et l'amertume se répand sur mon palais.


Les pavés claquent, la fumée qui sort de ma bouche s'envole en tourbillonnant. Je tourne dans ma rue, resserre un peu mon écharpe.


Le couloir blanc maintenant taché de rouge ; la lumière qui peu à peu s'éteint.


La porte s'ouvre dans un bruit de métal. La clef tourne dans la boîte aux lettres, découvrant une seule enveloppe un peu jaune. Je la déchire en montant les escaliers.


Les crocs plantés dans la chair, le liquide fumant qui s'échappe.


Je me suis arrêtée au deuxième étage. Et dans ma tête, comme un ballon qui explose. C'est quoi, ce bordel ? Sous mes yeux, serré entre mes mains, c'est un billet d'avion que je tiens.
Dakar.

Publié dans Sylvia

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A
Oui oui part à Dakar!! Et puis vive les papillons bleus. Na!
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A
Oui, fonce, Sylvia ! Cours rejoindre l'expéditeur... Ce que j'aime dans ce frag, c'est le mélange de toutes les dimensions qui tournent habituellement autour du personnage...
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A
Court, mais vibrant ! J'adhère :PAllez, vas-y, vas-y ! Rien ne te retient vraiment ici !
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B
Ben mon Antarinou, le prend pas comme ça, c'était de l'humour !!! Parce qu'il suffit que je te le demande pour que tu viennes commenter... Rhoo je comprendrais jamais les gens...
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A
C'était pas du lèche botte, c'était sincère, après si ça te dérange, je suis pas obligé de commenter.
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