Folie Ordinaire

Publié le par Aldébaran

Dijon
Jed
 
jed.jpgOrdinaire. Ordinaire. Ordinaire.
Petit couple de roman-photo de merde je te hais. Qu’est-ce qu’on fait là, à se raconter des niaiseries à se faire gerber d’insanités ? Tu es extraordinaire. Pauvre con de Jed, tu crois vraiment que toi, pauvre petit hère, tu peux faire changer un homme comme tout le monde, le faire sortir de la masse ? Jonathan n’est pas extraordinaire. Pas plus que toi. Pas plus que votre amour. Putain d’amour de merde, putain d’amour terre-à-terre. Qu’est-ce que tu aimes chez lui, hein ? Sa douceur, sa tendresse, ses particularités ? Non, tu n’aimes qu’un visage de merde, qu’un corps qui t’attire, parce que vous vous emboîtez bien. Je t’aime vraiment, Jon, ou je n’aime qu’un miroir, qu’une entité qui renvoie une belle image de moi-même ?
Je t’aime parce que tu m’aimes.
Je tourne et retourne dans mon lit, à me poser des questions existentielles, à m’insulter. Pourquoi Jed a-t-il rencontré Jonathan ? Pourquoi se sont-ils aimés ? Quel est le con qui a voulu une insanité pareille, hein ? Je te hais, toi, là-haut, toi le tout-puissant quoi m’a refilé une vie de merde, des amours de merde, une famille de merde. Je te hais, toi qui sais tout sur moi, qui sais ce qui ne va pas bien chez moi. Je suis extraordinaire, moi ? Je ne suis rien oui, petit bonhomme de mousse qui dérive sous les coups du Destin. Je suis pur brouillard. J’ai fondu dans la brume de ma douche. Je ne suis rien. Nous ne sommes rien, hein, Jonathan.
A peine ai-je vu un autre homme, à peine ai-je rencontré ce Julian que j’ai été attiré, fasciné par son visage-miroir, par ses yeux acajou qui me fixaient en silence, pleins de ce silence imposant et reposant de Dieu. Et cette clairvoyance à comprendre que je ne t’aimais peut-être plus mon Jonathan, que je continuais à me faire des films, comme cela avait bien commencé. Et cette boîte vide. Nathan voulait-il simplement me montrer la vacuité de ma vie, l’inertie débile de mes sentiments ?
Tout cet amour n’a été qu’une mascarade. Dès le début, tout était sur joué, volontairement neuneu et insultant face à l’Amour, le vrai, celui qui ne se commande pas, celui contre lequel on ne peut rien. Regarde comme celui-là fond avec le raisonnement, regarde comme nos deux corps se séparent si bien quand je le veux, Jonathan. Regarde comme nous ne sommes rien face à l’inaltérable frivolité des jours. Regarde Jonathan comme rien ne me retient de m’enfuir de ton lit, de me lever, de fuir tes couvertures, enfoui dans ma nudité. Regarde comme rien ne m’empêche de te cracher au visage, de te montrer qu’on peut haïr celui qu’à peine quelques secondes auparavant on aimait. Regarde moi debout, devant toi, et cette terreur dans tes yeux, cette terreur devant ma Majesté. Regarde le libre-arbitre se mettre enfin en marche et crier que nous ne sommes rien. Que tu n’es rien face à moi et à me volonté de t’écrase, de te rendre moins que rien. Regarde ce rouge dans mes yeux. Regarde comme rien ne m’empêche de te faire du mal, de te frapper tout en regardant la terreur nocturne de tes yeux. L’Incompréhension. Regarde ma main s’imprimer sur ton visage, mon coude tenter de te fracasser une côte, mes lèvres, auparavant aimantes, tentant de te déchirer, de te mordre. Regarde ton corps se couvrir de meurtrissures, de bleus. Et regarde avec moi, regarde ton sang couler rouge et salir tes draps auparavant immaculés. Regarde comme je peux alors courir jusqu’à la porte, pour m’enfuir, et que tu ne me revoies jamais. Regarde-moi partir lâchement, disparaître de ta vie. Regarde-moi devant la porte. Regarde ma main se poser sur la poignée, regarde cette lente rotation. Regarde mon pied droit se soulever du sol pour passer le perron. Reg…
Black-out.

Publié dans Jed

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B
j'imagine trop les lecteurs se disant "c'est pas trop tôt!!" lolmais vous croyez quoi??? si on ne vous dit pas tout c'est parce qu'on ne sait pas tout!! lol
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A
Non je savais pas. Moi en tout cas ça y est, j'ai trouvé où était le temple du sommeil de Julian !
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B
hey Alsciounet, on fait équipe tous les deux??? ensemble contre l'adversité(comprendre: les fautes d'orthographe)humm...il paraît que c'est du vrai, mais c'est pas très réaliste...Tiens Alta, on t'a dit qu'on avait vu la fenêtre de Sylvia, hier???
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A
Alsciaukat, terminatorthographe du blog firmament !<br /> Non Aldé, dit moi que tout ça n'était qu'un phantasme ! (bonjour le vraisemblable sinon...)
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A
Eh bien... Quel psychopathe... Emporté par sa folie...Attention à deux erreurs qui se suivent encore : "face à moi et à me volonté de t'écrase,"Vàlà vàlà...
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