A peine

Publié le par Shedar

Dijon
Dimitri

Dimitri.jpgJ’arrive au point de rendez-vous en même temps que Déborah. Et sourire quelques secondes est agréable bien que largement insuffisant pour détendre l’atmosphère. Cela n’en donne même pas l’illusion. Autour, les nuages ont a un air de nuage, les cheminées un air de cheminée, les fenêtres un air de fenêtre, les trottoirs un air de trottoir, les voitures un air de voiture, les gens un air de rien, comme d’habitude. Pourtant... Et Déborah sait l’importance que ce jour a pour moi, et l’influence qu’il pourrait avoir sur les suivants, jusqu’au dernier. Elle sait que ce jour pourrait être le premier d’une nouvelle guerre intérieure. Aujourd’hui je vais récupérer mon frère. Je l’espère. J’ai peur. Déborah le sait aussi.
Romain habite au bout de la rue. Nous serons devant cette porte dans une minute, peut-être deux. Nous serons devant ce monstre que j’ai tant haï, devant ce monstre qui m’a tant de fois attaqué pendant la nuit. Ce monstre qui n’a rien d’un monstre, puisqu’il n’en serait pas un sans moi. Il ne serait qu’une porte. Je ne suis pas un monstre. Je n’ai pas peur de moi-même, je ne veux pas le croire. Pourtant j’ai peur... Nous y sommes.
Déborah semble ne pas vouloir me laisser le temps de me poser trop de questions inutiles... Elle passe devant moi sans un mot et pousse ce mons... cette porte. La seule manifestation d’un éventuel mécontentement de l’objet pourrait être ce grincement mou. Puis suit le sourire confiant et précis de mon guide qui parvient enfin à me rassurer. J’entre, Déborah referme la porte derrière nous.
Le couloir étroit et glacial. Les noms sur les boîtes aux lettres, illisibles. Je n’ai rien oublié. Déborah me pousse jusqu’au bord de la première marche de l’escalier. J’entame doucement l’ascension, conduit Déborah jusqu’à la porte de Romain, puis lui laisse reprendre la direction des opérations. Elle frappe. Encore. En vain. Il n’est pas là. Déborah laisse échapper un petit « désolée » de ses lèvres. Je réponds en imitant son regard... Désolé de t’avoir demandé tout cela pour rien...
« Dimitri. »
Romain, piqué dans l’escalier, entre deux étages, nous fixe froidement.
« Qu'est-ce que tu fous là ? Dégage. Je veux pas te voir. »
Il charge, nous écarte de son chemin, entre dans son appartement et claque la porte.
La scène a duré quelques secondes, à peine. Le temps d’être surpris. A peine. Déborah me montre le même visage qu’il y a une minute, mais en mieux. Je suis content qu’elle soit là. Pour le reste, je ne sais pas.

Publié dans Dimitri

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B
mdrrrrrrrouais la pizza à toi était super bonne, Shedou !!!et puis je suis même pas sûre que quelqu'un le sache, ce qui arrive à Romain...PS: Shedou reste avec nooouuuuuuusssssss !!!!
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A
Même que samedi soir, avec Aldé, Bétel et Anta, on a mangé chez moi une pizza au Shedounet, et même que c'était drolement bon. Mais pour ce qui est du frag, je ne sais pas, j'étais déçu, je ne m'attendais pas à ça, ça m'a fait de... de la peine, oui.A peine.(j'ai dû expliquer à Aldé et Anta le pourquoi du comment de ce titre, rhalàlà, non content d'être nuuuuls au tennis -surtout Aldé que j'ai laminé sans la mooooiiiinnndre difficulté- ils ont le cerveau ramolli :P Ok je sors...)
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A
Mais que lui arrive-t-il Romain? D'abord il réusiit à faire une phrase entière; et en plus il est agressif. Mais qu'est ce qui lui arrive. J'espère en savoir plus avant ton départ, mon Sheddar. (on dirait un ode au fromage cette phrase lol)
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S
Preumzmention spécial au magnifique "les gens u air de rien" j'ai adoré. Par contre impatient d'en savoir plus sur Romain et son comportemlent si agressif envers son frère.
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