Julian, Jed, Jon et moi
Dijon
Lola
J’en ai marre de me prendre pour une victime, marre d’avoir l’impression que je n’ai droit à rien, marre de sentir Julian s’éloigner un jour sur deux. Je vais prendre les choses en main, et ce soir je ne dormirai pas à la maison… Que ça plaise ou non à mes parents. Bon, comme toute fausse rebelle, je mens simplement. Je raconte que je dormirais chez Clara et c’est tellement souvent que ça ne pause aucun souci. Je ne prends même pas la peine de prévenir Julian avant, je suis tellement sûre qu’il dira oui. Une fois mes parents prévenus, je fonce sur mon téléphone, tout excitée, et compose le numéro de mon beau Dieu.
On se voit ce soir ?
Je m’attendais à un oui franc et direct, et je n’ai qu’un petit blabla mal assuré. Bon… Et puis finalement, il me dit oui, et puis m’apprends qu’on sortira avec des copains à lui, Jon et Jed si j’ai bien compris, dans une boite bizarre dont le nom ne me dis rien. Peu importe, je suis prête à tout pour le voir ce soir.
Quelques heures plus tard, après avoir retrouvé mon Dieu et ses amis, nous nous trouvons devant la porte de ladite boite. Bizarre, jamais entendu parlé… Nous entrons et je me rend vite compte que ce n’est pas n’importe quelle boite, mais une boite gay. Ca ne me pose aucun souci, je suis ouverte, même si ce parterre de jeunes hommes tous collés en bouche à bouche est un peu déroutant ! L’espace d’une seconde je me demande quand même bien pourquoi ils m’ont traînée ici, et mon regard se pose sur Jon et Jed, eux aussi en bouche à bouche. Réponse immédiate à ma question ! Ils sont tellement proches, ils ont l’air tellement amoureux, c’est trop mignon !
Quelques minutes plus tard, je suis là, un verre de Manzana à la main, moi qui déteste l’alcool. (Mais je ne voulais pas faire tache face à la Vodka de Julian !)
Je tiens la main de mon Dieu dans la mienne, et je me rends compte que je la serre plus fort que d’habitude, je crois que ce lieu me met un peu mal à l’aise.
Apparemment, pas lui. Pas du tout. Il m’embrasse et file danser sur la piste, non sans avoir essayé de m’emmener avec lui. Je suis trop intimidée pour me montrer aux yeux de tous ces hommes, homos ou pas !
Sans attendre, Jonathan le rejoint, en nous laissant seuls, Jed et moi.
Bien forcés de combler le silence assourdissant, nous nous engageons dans une discussion banale. Je lui parle de Julian et moi, et le questionne sur sa relation avec Jon. Ils sont ensemble depuis environs quatre mois de ce qu’il me dit, et ils sont très heureux.
Mais je vois bien qu’il n’écoute pas un mot de ce que je peux lui raconter. Son regard est fixé sur Jon et Julian. Et ce regard, je le connais par cœur, il est rongé par la jalousie. Et Dieu sait combien je le connais ce sentiment. Quand on a l’impression que tout nous échappe, que l’être aimé ne nous voit plus, n’a plus besoin de nous… Mais pourquoi est-il jaloux de Julian ? Au contraire, il vaut mieux pour lui que son amoureux danse avec le mien, hétéro, plutôt qu’avec un de ces mecs en rute prêts à le croquer non ?!
En ce qui me concerne, c’est Julian qui me fascine. Son corps complètement enivré par la musique, asservi par ces rythmes endiablés qui le font se tordre dans tous les sens. Il est tellement gracieux, tellement beau, tellement désirable…
J’ai tellement hâte de rentrer…
Je m’attendais à un oui franc et direct, et je n’ai qu’un petit blabla mal assuré. Bon… Et puis finalement, il me dit oui, et puis m’apprends qu’on sortira avec des copains à lui, Jon et Jed si j’ai bien compris, dans une boite bizarre dont le nom ne me dis rien. Peu importe, je suis prête à tout pour le voir ce soir.
Quelques heures plus tard, après avoir retrouvé mon Dieu et ses amis, nous nous trouvons devant la porte de ladite boite. Bizarre, jamais entendu parlé… Nous entrons et je me rend vite compte que ce n’est pas n’importe quelle boite, mais une boite gay. Ca ne me pose aucun souci, je suis ouverte, même si ce parterre de jeunes hommes tous collés en bouche à bouche est un peu déroutant ! L’espace d’une seconde je me demande quand même bien pourquoi ils m’ont traînée ici, et mon regard se pose sur Jon et Jed, eux aussi en bouche à bouche. Réponse immédiate à ma question ! Ils sont tellement proches, ils ont l’air tellement amoureux, c’est trop mignon !
Quelques minutes plus tard, je suis là, un verre de Manzana à la main, moi qui déteste l’alcool. (Mais je ne voulais pas faire tache face à la Vodka de Julian !)
Je tiens la main de mon Dieu dans la mienne, et je me rends compte que je la serre plus fort que d’habitude, je crois que ce lieu me met un peu mal à l’aise.
Apparemment, pas lui. Pas du tout. Il m’embrasse et file danser sur la piste, non sans avoir essayé de m’emmener avec lui. Je suis trop intimidée pour me montrer aux yeux de tous ces hommes, homos ou pas !
Sans attendre, Jonathan le rejoint, en nous laissant seuls, Jed et moi.
Bien forcés de combler le silence assourdissant, nous nous engageons dans une discussion banale. Je lui parle de Julian et moi, et le questionne sur sa relation avec Jon. Ils sont ensemble depuis environs quatre mois de ce qu’il me dit, et ils sont très heureux.
Mais je vois bien qu’il n’écoute pas un mot de ce que je peux lui raconter. Son regard est fixé sur Jon et Julian. Et ce regard, je le connais par cœur, il est rongé par la jalousie. Et Dieu sait combien je le connais ce sentiment. Quand on a l’impression que tout nous échappe, que l’être aimé ne nous voit plus, n’a plus besoin de nous… Mais pourquoi est-il jaloux de Julian ? Au contraire, il vaut mieux pour lui que son amoureux danse avec le mien, hétéro, plutôt qu’avec un de ces mecs en rute prêts à le croquer non ?!
En ce qui me concerne, c’est Julian qui me fascine. Son corps complètement enivré par la musique, asservi par ces rythmes endiablés qui le font se tordre dans tous les sens. Il est tellement gracieux, tellement beau, tellement désirable…
J’ai tellement hâte de rentrer…