Rencontre du Troisième Type

Publié le par Altaïr

Dijon
Julian
 
undefinedUn texto de Jed. « Où est la boîte? »
Alors voilà, il a remarqué sa disparition. Je tape aussi vite que mes doigts me le permettent :
« Ne la cherche pas. Oublie-la. Elle n'existe plus. »
Mon coeur bat la chamade. Merde, est-ce que ce cauchemar ne s'arrêtera jamais ? En détruisant cette foutue Boîte, est-ce que mon Destin ne devait pas s'effacer ? Je ne comprends plus rien.
« Tu n'es pas sûr de l'avoir détruite. »
Quoi ? Je relève la tête. Je relève la tête et mon ventre explose, car celui que je vois devant moi ne peut pas être là, au Dionysos, il ne peut pas m'avoir suivi, ni m'avoir retrouvé.
Et pourtant Joàn est là, debout devant le comptoir dans le bar vide.
« Et d'autre part, continue-t-il dans un français sans accent, tu sais qu'il y a d'autres objets, d'autres artéfacts, d'autres reliques. Pense au Briquet d'Alexandre, par exemple. Et la Boussole que Nathan avait dans ton rêve, est-ce que ça n'en est pas un aussi ? Est-ce qu'il ne faut pas les détruire tous pour détruire ton Destin ? »
Je reste paralysé. Qui est-il ? Comment a-t-il accès à tout ça ? Il n'a quand même pas pu lire mon Carnet à Rêve... Je le garde toujours avec moi, c'est impossible. Alors comment sait-il des choses qui se passent dans ma tête ?!
Parce qu'il est dans ta tête, Julian.
« Ah, voici l'Autre, le Deuxième, sourit Joàn. Bien le bonjour ! »
Je ne suis pas le Deuxième ! Nous ignorons si j'étais là avant ou non !
« Attention, ne remue pas les lèvres comme ça, on risquerait de te voir... Et puis, moi ça ne me pose aucun problème, d'être le Troisième... J'ai même la décence d'apparaître sous une forme extérieure, histoire de simplifier les choses. »
Je prends ma tête entre mes mains et me laisse glisser sur le sol, et je cogne mon front contre le meuble en bois. Il faut que ça s'arrête, ce cauchemar, cette hallucination. Je ne suis pas dingue, non je ne suis pas dingue ! Mais des larmes de feu viennent dévorer le contour de mes yeux.
Le Troisième est derrière juste derrière moi. Ses mains se glissent autour de moi, monstres perfides, car elles sont celles de Joàn, celles de celui que je n'espérais plus revoir, celles que j'ai tant aimé en une nuit pourtant. Et elles sont là, juste là, à courir sur ma peau, irréelles et matérielles à la fois, tortures de l'âme et tourments de mon être.
« N'aie pas peur Julian. Nous sommes là. Désormais je ne te quitterai plus. Et ensemble nous détruirons toutes les Reliques ! »
Je me retourne, et il a disparu. Mon sang cogne dans mes tempes et je ferme les yeux, je prie pour me réveiller, pour que tout ça ne soit qu'un mirage, vite, faites que ça s'arrête, faites que je prenne conscience que tout ça n'est rien, que ça n'existe pas.
Mais je suis là, moi, pourtant. Et tu sais que je suis réel.
Les larmes sur mes joues sont un métal en fusion.
Et j'ignore moi-même si je suis réel.
 
 
 
 

Publié dans Julian

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A
Euh... ah... rien que ça... Ben mince... (m'fait penser à Fight Club tout ça...) Attends la suite...
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A
Promis, je m'inspire en rien de Fight Club ^^ J'ai même pas vu le film en entier, mais seulement des bribes ;)